Bien sûr que j’ai une opinion sur tout, je travaille dans le social !
C’est sur ces mots que j’ai commencé ma journée du vendredi 18 Mars 2022. Mots retrouvés sur un groupe Facebook de Travailleurs Sociaux et qui m’ont amené à réfléchir puis à écrire sur ce point tout en les mettant en lien avec des interventions que j’ai donné auprès d’étudiant.e.s en Travail Social en 2014.
Paradoxe 1
Comment (ré)insérer des personnes accompagnées dans une société dans laquelle je ne crois plus ?
J’ai une opinion sur tout ou presque parce que j’ai eu une formation d’éducateur spécialisé et des métiers axés sur la relation d’aide. Ceux-ci m’ont toujours poussé à déchiffrer notre monde pour l’utiliser comme outil dans ma création de lien avec les personnes accompagnées. Le paradoxe ici est que plus je déchiffre ce monde, moins j’ai envie de lui faire confiance et moins je comprends mon mandat d’insertion dans ce dit-monde.
Paradoxe 2
Comment travailler dans l’objectif de ne plus avoir de travail ?
Bon, sur ce point, peu de chance d’arriver au bout de ce projet quand on voit l’état du monde dans lequel on vit. Et si on s’intéresse de près à l’Histoire et à la Futurologie, le Travail Social a encore un long et «bel» avenir devant soi.
Paradoxe 3
Comment accompagner correctement des personnes quand on vit souvent autant de précarité qu’eux ?
Suivant le pays où l’on exerce, travailler dans le domaine du social peut s’apparenter à des questions de survie bien que cela a pour avantage de développer notre posture d’empathie.
Blague à part, revaloriser notre travail est, pour moi, un paradoxe car il faudrait commencer par le valoriser ! Que ce soit au niveau du salaire, des conditions de travail ou de la RECONNAISSANCE. N’est-ce pas collègues français ?
Paradoxe 4
«Penser qu’aider les aider l’Autre nous aidera nous-même». Cette idée a-t-elle déjà fonctionné pour l’un.e de nous ?
Avec la professionnalisation de nos métiers, on se rend bien compte que cela ne fonctionne pas. Mais qui n’y a jamais honnêtement pensé ? Moi, ça a été le cas à de nombreuses reprises.
Comme discuté avec des collègues de travail, je rêve du jour où l’on dira aux étudiant.e.s en intervention sociale (tous diplômes confondus) que ce travail sur Soi est nécessaire, avant ou pendant, une prise de fonction en relation d’aide.
Paradoxe 5
Susciter le changement chez l’Autre mais rarement accepter que cela arrive chez Soi. Pourquoi ?
Avoir un métier qui demande autant de compétences cognitives nécessite de nous créer des (facteurs de) protections.
Se créer des certitudes, avoir des représentations en fait partie.
Être capable de revenir dessus aussi mais revenir sur tout ce qu’on croit ?
Imaginez-vous l’épuisement professionnel et mental que cela impliquerait ?
Oh désolé, je pense bien que oui…
Voici une information capitale pour vous : vous n’êtes pas seul.e.s ! C’est OK.
Paradoxe 6
Comment créer un lien de confiance avec une distance professionnelle ?
Pour mettre en image cette idée voici une métaphore : comment visser/dévisser un boulon avec un tourne vis ?
Ça ne fonctionne pas bien ? C’est normal. Créer un lien de confiance nécessite une distance de confiance. Malheureusement pour les adeptes des choses simples, cette distance de confiance sera à évaluer/co-construire différemment pour chaque relation de confiance à établir.
Utiliser une distance professionnelle, c’est pour créer une relation professionnelle.
Pour tous ces paradoxes je n’ai pas forcément de réponse mais je suis conscient qu’ils jonchent ma pratique professionnelle.
Et vous, quels sont les paradoxes de vos métiers ?
Il y a un peu plus d’un an, je créais Calme Toi. Mon bébé entrepreneurial qui allait me permettre de régler mes problèmes, en aidant les autres à régler les leurs.
Avais-je raison ? En partie, car créer cela a été un catalyseur pour m’aider à rendre réel ce que j’avais du mal à ressentir : manque d’autonomie, manque de confiance, perte de sens dans mes précédents emplois.
Pourquoi y rester ? Comme tout un chacun, pour payer mes factures et par peur de l’inconnu.
L’opportunité était là mais en partie. En près de 2 ans sur ce projet j’ai vécu des émotions que je ne pensais pas vivre : rejet, manque de confiance, incompréhension des personnes que j’avais rencontré, perte d’identité.
Qui est-ce que je deviens ?
Mais en même temps j’ai rencontré des équipes et des gestionnaires avec de l’éthique qui m’ont fait confiance et que j’ai pu accompagner vers une résolution de leurs problèmes par tous les moyens que je me donne : former et conseiller.
Finalement, entreprendre cela aide à régler des problèmes mais cela en crée aussi.
Par exemple : je passe moins de temps sur Facebook mais plus sur LinkedIn.
J’y ai quand même découvert la #positivitétoxique et le lieu où les RH sont des “ façonneurs de professionnel.le.s”.
Je suis #éducateurspécialisé de formation. J’ai toujours été critique envers mon métier. Pour preuve, mon mémoire de fin d’étude portant sur le soutien à la parentalité (de famille dont les enfants sont placés en institutions sociales) se termine sur le pouvoir des professionnel.le.s, que l’on sous-estime, qui est souvent mal utilisé et sur les #paradoxes.
Aujourd’hui, je me rends compte que d’autres corps de métiers font face à ces mêmes phénomènes, bien que les contextes soient différents.
En tout cas, pour mon identité d’entrepreneur, ma prise de conscience est la suivante.
Ne pas faire face seul, je peux et je dois demander de l’aide.
Entamer ce travail par étape
Planifier mes communications sur les réseaux sociaux en répondant à chaque fois : pour qui ? Pourquoi ? S’inspirer de ses concurrents est un bon début
Définir et redéfinir jusqu’à ce qu’on comprenne facilement ce que je fais. Donc accepter ses essais et erreurs.
Je découvre petit à petit d’autres étapes. Mais j’y vais doucement.
Et toi, as-tu d’autres étapes par lesquelles passer pour continuer ce travail ?
Nous avons tous des choses à faire plus importantes que d’autres dans la semaine. Cet article mêlera l’aspect professionnel et personnel de nos agendas.
Identifier les tâches/activités qui ne bougeront pas.
En effet, nous sommes humains et il n’est pas bon de tout le temps dissocier ces 2 parties de nous : elles ne sont pas opposées, elles se complètent. Donc autant en faire de même avec notre planning.
C’est ici que vous identifierez vos réunions habituelles, vos vacances, vos loisirs… Tout ce que vous pouvez planifier à l’avance et qui, côté vie personnelle, compte vraiment pour vous. Facilitez vous la tâche, rendez ces événements comme récurrents dans votre agenda.
Ensuite viennent les autres tâches à importances variables.
Répartir vos tâches sur les meilleurs moments de la journée/semaine.
Lundi
Journée pénible par excellence, prévoyez donc à faire ce que vous aimez le moins comme la comptabilité, administratif… Aussi pénibles que sont ces tâches, elles sont à fortes valeurs ajoutées et le reste de la semaine s’en retrouvera plus beau.
Mardi et jeudi
La semaine est lancée, c’est généralement une matinée bien productive qui vous attend. Bon moment pour passer vos appels téléphoniques en plus de votre travail habituel.
Mercredi
Cette journée est souvent destinée aux enfants ou prise en congé pour les personnes travaillant à temps partiel (ils ont tellement tout compris).
Une bonne journée pour vous concentrer sur le travail que vous seul pouvez exécuter.
Vendredi
L’euphorie du week-end arrive donc la productivité ambiante diminue. Ce n’est pas grave, autant l’accepter et essayer d’en tirer profit.
Prévoyez votre semaine suivante, vos rendez-vous, ordre du jour de réunion, remplissez votre agenda. Faites que cette dernière journée de travail de la semaine se termine bien.
Sait on jamais, un imprévu est si vite arrivé.
Loi de Murphy
Et voici cet imprévu.
La loi de Murphy, développée par Edward A. Murphy Jr, un ingénieur aérospatial américain qui en énonça le premier le principe, est un adage qui s’énonce de la manière suivante :
Tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal.
Selon une variante plus détaillée de la loi,
S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie.
Comment prévoir ce qui tournera mal alors ?
Dans son livre, Jonathan Fechner nous propose de rajouter 20% de temps aux tâches prévues : des buffers(tampons en français). Il nous l’explique comme étant “une offrande aux grands esprits de la gestion du temps”. Et je lui accorde 😉
Exemple : une tâche prévue de 60 min, prévoyez 1h20 environ.
Avec tous ces conseils que vous avez découvert et qui, je suis sûr, vous ont permis de vous (re)découvrir, prenez du temps pour vous et ceux que vous aimez.
S’occuper de ses courriels est, pour moi, l’une des tâches les plus pénibles dans mon travail. Surtout que la plupart ne sont pas les plus utiles au monde (on ne va pas se le cacher).
Cet article vous aidera à vous organiser et éviter de perdre trop de temps avec eux.
Traitement
Traiter ses courriels est peut-être l’une des tâches de travail les plus chronophage : le temps passé et les résultats ne marquent clairement pas une valeur ajoutée à notre efficacité. Le problème supplémentaire est l’apparition des notifications.
La présence constante dans notre champ de vision de cette pastille rouge devient une source de stress. Si comme moi vous ne supportez pas d’avoir ce chiffre dans votre champ de vision, supprimez-le dans vos paramètres d’affichage. Mais assurez-vous de relever vos courriels régulièrement à des moments stratégiques.
Pour ma part, 3 fois par jour maximum :
après la 1ère tâche importante de la journée
à mon retour de pause du midi
1h avant la fin de ma journée.
Suite à ces consultations, j’établis un tri succinct mais important dans 3 catégories
À répondre
La règle des 2 minutes est très utile ici : si vous pouvez répondre à ce courriel en moins de 2 minutes, faites-le !
À garder comme information importante
J’ai différents dossiers pour archives avec des étiquettes ou des tags, des dossiers. Ça m’aide à compartimenter les informations dont j’ai besoin.
Pour la corbeille.
Comme son nom l’indique, direction
Si vous recherchez un courriel, n’hésitez pas à utiliser la barre de recherche, elles sont très puissantes tant que vous avez les bons mots clés.
Utilisation
Soyez clairs dans vos courriels
Votre objet de courriel doit contenir une action attendue : Pour information/lecture, Pour réponse (rapide ou non), Pour validation, Pour action.
L’objet est très important : on doit pouvoir comprendre sa portée.
Si le courriel est long, n’hésitez pas à faire des listes à puces (bullets-points)
Réduction
Le nombre de courriels reçus et envoyés par jour est incroyablement élevé. Le site Arobase.com nous l’explique très clairement à l’aide de différentes études :
L’e-mail en entreprise :
88 courriels sont reçus et 34 sont envoyés en moyenne par jour en entreprise par chaque collaborateur. Seuls 12 messages sont identifiés par les usagers comme étant du spam.
Étude Adobe, août 2015
Temps passé à consulter ses e-mails :
Les cadres estiment passer plus de 5 heures par jour en moyenne à consulter leur messagerie
5,6 heures en France et 5,4h en Europe
Aux Etats-Unis, ce chiffre monte à 6,3 heures
Radicati Group, mars 2015
Nombre de mails envoyés par jour :
Monde : 293 milliards en 2019 (hors spam)
Prévision pour 2022 : 347 milliards
Radicati Group, février 2019
Le spam (courriels indésirables) :
Selon les moments et selon les mesures, le spam représente entre 55 et 95 % du trafic total de l’e-mail. La majeure partie (près de 90%) est filtrée en amont par les outils anti-spam des messageries et est donc invisible aux yeux des internautes (elle n’apparaît donc pas dans le dossier Indésirables).
CO2 : une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York.
D’après l’ensemble de ces études, les spams, listes de diffusions, courriels peu clairs car pas assez direct sont la cause de ces envois en trop gros nombres.
Voici quelques conseils pour les réduire.
Désabonnez-vous des listes de diffusions que vous n’utilisez pas:
en bas de ces courriels il y a toujours un petit bouton “se désabonner”
cleanfox.io est un site Internet qui vous aidera à réaliser cela sans trop d’effort
Centralisez vos adresses courriels vers une unique boîte de réception